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La petite poste de Paris

Hubert CAPPART

1760, Piarron de Chamousset explicite l'organisation de la petite Poste de Paris dans son "Plan d'administration pour la Poste de Paris".

La règle est le PORT-PAYE, l'exception est le PORT-DU
De 1760 à février 1795, la petite Poste subit des transformations dans ses statuts: les timbres utilisés par les bureaux de quartier, les boîtiers, les facteurs, les timbres des levées et des quantièmes eurent des modifications légères dans leurs aspects mais le principe de base, élaboré par Piarron de Chamousset reste:

La possibilité d'obtenir la réponse à une lettre dans la même journée ce qui, pour l'époque, représente un progrès extraordinaire. Il y aura jusqu'à 9 levées chaque jour.

L'usager peut remettre son pli soit à:

  • Un des 9 bureaux dans Paris: A B C D E F G H J,
  • un boîtier (buraliste) d'un de ces 9 bureaux,
  • un facteur d'un de ces 9 bureaux.
Pour la banlieue proche, non desservie par un des bureaux de la grande Poste, il existe un service de banlieue (K) avec des facteurs spécialisés.

Un timbre L, pour l'extension du bureau B avec des facteurs attachés.
Dans tous les cas, on peut faire remettre des plis pour la grande Poste en payant une taxe de 6 deniers.

En règle générale, l'expéditeur paye le port mais, s'il est connu, il peut envoyer sa lettre en port-dû; il doit alors parapher, s'identifier, "contresigner" au recto ou au verso le pli pour qu'en cas de refus, la lettre lui soit retournée.

Sur les plis en port-dû, souvent une marque de comptabilité, généralement une croix au crayon sanguine, plus rarement à l'encre noire, ou bien une étoile ou une barre, est portée au recto.

  • 1798/90, le montant de la taxe due est indiqué à l'encre au recto, 2 (sols) pour Paris, 3 pour la banlieue proche; le montant du port devient plus élevé durant la période inflationniste de l'an IV.
  • 1791, le quantième passe au verso, mais il indique toujours la date de distribution.
  • 1795, l'usage des timbres de port-dû disparaît, la taxe due est manuscrite seule au recto avec parfois le timbre du boîtier; les marques de boîtier, du bureau d'origine et le quantième sont en général portées au verso.
  • 1795, des timbres de port payé avec la lettre de chacun des 9 bureaux A/ P.P. etc., sont frappés au recto, sont créés en mars-avril; la taxe payée par l'expéditeur est manuscrite au verso.

  • Les timbres des quantièmes, des bureaux de quartier, des boîtiers, des levées se modifieront dans le temps mais la Petite Poste de Paris restera dans l'esprit des usagers et aussi dans celui de l'administration qui, en 1837 publie un
    "Avis sur le service de la petite Poste de Paris"
  • 1849, on peut encore rencontrer des lettres en port payé avec des marques des boîtiers de la petite poste de Paris, également, ce qui est fort rare, à côté des timbres poste de la première émission.

Lettre en port payé remise au facteur 4 du bureau E, le 22 avril 1768.

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